Pour la première fois, je découvre la garde robe d’exception d’une comtesse dans l’écrin tamisé du Palais Galliera à Paris.
La comtesse Greffulhe est passée à la postérité grâce aux écrits de Marcel Proust dont il s’inspira pour imaginer la duchesse de Guermantes dans À la recherche du Temps perdu : « Aucun élément n’entre en elle qu’on ait pu voir chez aucune autre ni même nulle part ailleurs. Mais tout le mystère de sa beauté est dans l’éclat, dans l’énigme surtout de ses yeux. Je n’ai jamais vu une femme aussi belle ».

Du Second empire à la Belle Époque en passant par les Année folles, elle règne sur le gotha parisien durant un demi-siècle pendant lequel elle dévoile toute son allure et son esprit aux côtés des plus grands artistes. C’est un femme publique, qui promeut les œuvres et la production des grands artistes tels que Diaghilev et ses Ballets russes, Wagner et son œuvre Le crépuscule des dieux et se passionne pour les sciences aux côtés de Marie Curie.

Ses parrures sont ses miroirs. Les manteaux du soir en soie damassée, une veste en satin de soie, une robe à fond satin vert avec une dentelle type Valenciennes et une doublure en taffetas de soie changeant …
Les costumes griffés Worth, Fortuny et Lanvin sont incroyables en terme de richesse et de technicité textile.

